Paroles de Rislois : Francis Taurin
« Vice-président de la Truite Risloise.
Il y a beaucoup de ragondins, et surtout des rats musqués. Le problème c’est qu’ils font leur terrier sous les berges. Et ils ont des terriers qui sortent dans l’eau, qu’on ne voit pas toujours. Et les berges verticales, parfois, s’écroulent, avec l’érosion par la rivière, ou les vaches qui marchent sur le bord, parce que le terrain est trop fragilisé. Ils peuvent esquinter les digues aussi, et manger les légumes des riverains !
Les ragondins, on les piège, avec des pièges Conibear, les pièges en X. C’est un piège qu’on tend avec une clef. C’est assez dangereux à manipuler. Il y a des précautions à prendre. Il faut mettre des sécurités dessus, au départ. Il faut les enlever après, forcément. Il faut mettre des pancartes l’hiver. Quand la pêche est fermée il y a moins de gens qui se promènent au bord de la rivière. Et on n’a pas le droit d’être trop près d’une route, d’un chemin ou d’une maison. Il faut un agrément. On passe deux demi-journées à la Fédération des chasseurs. La Préfecture nous donne un numéro d’agrément qu’il faut marquer sur les pièges. Et on a une carte qu’il faut pouvoir présenter si on est contrôlé par la Fédération, la gendarmerie, ou tous les gens qui ont le droit de nous contrôler.
Quand on pêche, on repère un peu, et puis après on y va avec les pièges. On n’en emmène pas beaucoup, parce que ça pèse lourd ! Dans les pièges avec les pommes, ça se prend facilement les ragondins. Ça fait des traces. On voit où ils passent. Un ragondin c’est très gros. Ça a la taille d’un chat. Ça peut faire cinq, six, sept, huit kilos. J’en ai pris un de sept kilos moi.
Il y a des gens qui les mangent. Moi j’en mange pas parce que c’est de la viande, j’en mange de moins en moins. Il y a des gens qui les mangent. Il paraît que c’est très bon. J’ai mangé une fois du rat musqué. C’était bon.»