Paroles de Rislois : Antoine Martin
« 25 ans. Je suis président du club de canoë-kayak de Brionne depuis 3 ans.
Ça fait 10 ans que je fais du kayak. Il y a dix ans j’ai fait une semaine de stage « chantier jeunes bénévoles » qui consiste à nettoyer la Risle pendant une semaine. Et tous les ans je vois la rivière se dégrader, avec les déchets, d’une part à cause des crues, et d’autre part à cause des gens qui jettent n’importe quoi dans l’eau. Plus ça va plus on trouve des objets atypiques dans l’eau. Et, c’est comme ça que m’est venue la passion du canoë-kayak, je me suis inscrit dans le club juste après. Du coup j’y travaille aussi. C’est mon lieu de travail. J’y travaille tous les jours.
C’est ma passion, la sensation de vitesse, la sensation de glisse. Je voyage quand même beaucoup pour avoir beaucoup de bassin de slalom dans toute la France. Donc c’est vraiment rechercher les vagues, la glisse.
La première sensation c’était le froid. Parce qu’il fait quand même froid en hiver. Après, pour pratiquer le kayak slalom, comme je le pratique, il faut beaucoup d’années de pratique. C’est un sport qui demande beaucoup de technique. Il faut beaucoup, beaucoup, beaucoup d’entraînement derrière pour réussir à gérer son bateau. On a des sensations qu’on ne retrouve nulle part ailleurs. On essaie d’être le moins souvent dans l’eau. On est équipés pour rester toujours à l’extérieur de l’eau. Après il y a les chutes. Même en hiver on peut chuter dans l’eau. Mais, justement, ça nous remet les idées en place quand on tombe dans l’eau froide.
C’est un sport en relation avec la nature. Donc déjà ça va être vraiment changeant. C’est des sensations où on est très proche de l’eau. On a quand même une grande partie de rivière praticable, avec de beaux décors, une belle faune et flore. C’est vraiment un bel endroit pour pratiquer un sport.
La rivière passe vraiment dans des endroits où même une personne habitant depuis 20 ans dans la vallée de la Risle qui monterait dans un kayak pour la première fois ne reconnaîtrait pas sa vallée. Entre la route et la Risle c’est vraiment différent. On passe dans les propriétés, on passe dans les champs, on passe juste à côté des animaux, donc c’est méconnaissable et dépaysant.
Sur la Risle on a 200 personnes le week-end qui viennent pratiquer une ballade. La base de loisirs de Brionne reçoit beaucoup de touristes et de locaux pour faire la descente de la Risle entre Brionne et Pont-Authou. Donc beaucoup de gens qui recherchent justement cette relation avec la nature et cette ballade sur la Risle. Et en même temps il y a les petites chutes. Il y a cinq petites chutes. Donc il y a aussi des sensations et des découvertes avec la nature. »